Alors que le gouvernement envisage d’augmenter (encore) le tarif de la consultation chez le médecin généraliste et celui des médicaments, de supprimer des jours fériés et de démanteler davantage notre protection sociale, il est plus urgent que jamais de façonner un nouvel imaginaire pour engager une bifurcation écologique et sociale.
LaDettePubliqueCestMal
Alors que le gouvernement envisage d’augmenter (encore) le tarif de la consultation chez le médecin généraliste et celui des médicaments, de supprimer des jours fériés — bravo la symbolique pour un gouvernement soi-disant attaché aux valeurs de la République — et de démanteler davantage notre protection sociale
Au nom de cette foutue dette !
Le livre Le ministère des contes publics de Sandra Lucbert me paraît profondément éclairant pour comprendre comment toutes les politiques menées par nos gouvernements successifs sont assises sur des fables, des récits que les classes dominantes nous racontent.
Ces contes, qui nous trompent de moins en moins mais qui nous ont bercés pendant tant d’années, nous ont longtemps fait accepter les pires mesures d’austérité et la destruction de notre modèle social.
Aujourd’hui, personne n’est dupe ! Si ces mesures fonctionnaient, la dette pèserait moins lourd dans la part de nos impôts.
D’ailleurs, la dette par rapport au PIB fut un temps plus lourde (180 %) : c’était après 1945, alors que la France avait été décimée humainement, économiquement et socialement par la Seconde Guerre mondiale.
Cette même année, la France mettait pourtant en place un système de protection sociale pour couvrir les différents aléas de la vie de ses citoyens.
Il n’y avait alors pas d’argent, tout était à reconstruire.
Que diraient nos actuels libéraux de cette « folie » ?
Ce récit, plus personne ne se le raconte, et pourtant ! Il a longtemps façonné un imaginaire social et fut l’un des socles du redressement économique de notre pays.
Ce récit, il faut nous le raconter à nouveau, pour façonner de nouveaux imaginaires : la garantie que chacun ait un toit, de quoi manger, la possibilité pour chaque femme d’avoir des protections suffisantes, l’extension de la couverture des soins et l’investissement pour une bifurcation écologique.
Bifurcation qui semble plus que jamais nécessaire, alors que les limites planétaires sont dépassées les unes après les autres et que les conditions d’habitabilité de notre planète sont de mieux en mieux comprises. Comme en témoignent les phénomènes de canicule, de plus en plus intenses.
Récemment, nous avons reçu notre amie et sociologue Monique Pinçon-Charlot pour parler de son dernier livre Les riches contre la planète.
Dans cet entretien, elle nous a rappelé le poids considérable d’une minorité dans le changement climatique. Au travers d’une pluralité d’exemples, elle montre comment la prédation économique est aussi une prédation du vivant. Et que les profits qui s’accumulent sont à l’origine d’une empreinte écologique de plus en plus importante.
Ils veulent faire travailler les Français plus longtemps, obliger chacun à capitaliser (sans aucune garantie), nous enfermer sur nous-mêmes et nous faire dialoguer avec des intelligences artificielles.
Cette vision du monde est profondément dramatique, surtout alors que le sentiment de solitude, les troubles de santé mentale et les maladies chroniques augmentent.
Il est plus que jamais nécessaire de penser un autre futur.
Très belle fin de semaine à vous ! ❤️
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Samuel Fergombé.