.. Et BlackRock avale le monde !
C’est la finance qui tire les ficelles de la démocratie. S.Pri Noir et Nekfeu.
Benjamin Lemoine est un sociologue passionnant. Il est sans doute celui qui explique le mieux la portée politique de la dette, et la manière dont elle est instrumentalisée pour imposer des politiques injustes, destructrices du tissu social.
Je l’ai rencontré au début de L’étincelle média, alors qu’il venait de publier son livre La démocratie disciplinée par la dette (La Découverte). Dans cet ouvrage fascinant, il montrait comment la gauche social-démocrate avait abandonné les classes populaires pour se mettre au chevet des financiers.
Depuis le tournant néolibéral des années 1980, initié par François Mitterrand, Michel Rocard et consorts, toutes les politiques publiques sont calibrées selon les exigences des marchés.
La santé doit être privatisée.
Le marché du travail doit être flexible.
Les heures supplémentaires doivent échapper aux cotisations sociales et patronales.
Depuis ce moment-là, gauche comme droite ont méthodiquement démantelé les acquis sociaux.
Je revois encore certains amis de droite parler de François Hollande comme d’un adversaire politique, l’incarnation de la gauche. Une gauche "respectable" certes, mais la gauche quand même.
Cette illusion électorale a duré longtemps. Mais elle a explosé en 2017.
Et s’il faut remercier Emmanuel Macron, c’est bien pour avoir clarifié les clivages : il a révélé ceux qui, depuis les années 1990, aspiraient à aller toujours plus loin dans une politique de l’offre ruineuse pour la collectivité, sans jamais avoir prouvé son efficacité en termes d’emplois ou de richesses.
Oui, depuis 2017, on y voit plus clair.
Mais bon,
les affaires sont les affaires. Business is business.
Et si la mascarade électorale touche à sa fin, il en reste une, toujours bien vivace :
la mascarade financière.
Avec la finance, toutes les aspirations sociales sont vidées de leur sens, transformées en produits financiers estampillés ESG ou en politiques d’inclusion de façade.
Quand ses intérêts sont menacés, la finance répond par le mensonge (c’est la gauche "pas respectable" qui poserait problème), par la désignation de boucs émissaires (l’immigré, bien sûr), et par plus de cruauté encore.
Cette semaine, j’ai publié une nouvelle vidéo sur BlackRock, dont on a beaucoup parlé pendant la réforme des retraites de 2020. Il existe beaucoup de mythes autour de cette entreprise (qui contribuent à sa notoriété), mais il y a surtout des faits.
BlackRock a un agenda politique clair :
orienter l’épargne retraite vers les marchés financiers ;
spéculer avec des crédits carbone pour s’enrichir sur les ravages du réchauffement climatique.
Née dans les années 1980, d’abord au sein de BlackStone (gestionnaire d’actifs immobiliers), BlackRock s’est fait connaître grâce à Aladdin, un super-ordinateur censé anticiper les risques (évidemment, plus facile quand on a accès aux données de toutes les entreprises).
Sur son tapis algorithmique.
Petit à petit, BlackRock est devenu le plus grand gestionnaire d’actifs au monde — 10 000 milliards sous gestion. Actions, immobilier, obligations : Ils ont tout. Et son objectif est clair : s’accaparer chaque segment de la vie, chaque domaine du vivant. Pour leurs clients ?
Magnifique.
On entend dire que la gauche voudrait imposer une "écologie punitive".
Mais pour l’instant, faute de réaction de notre part, c’est nous qui sommes punis.
Punition sous forme de canicules, de confinements, de maladies... On en a déjà eu un avant-goût. On continue ?
Et si tu veux me soutenir dans l’achat d’une crème solaire 👇
Prenez soin de vos proches ! À la semaine prochaine !
Samuel